Attention : ce médecin français a tué 63 personnes sous l’Occupation (l’histoire est glaçante)

Marcel Petiot, surnommé « Docteur Satan », compte parmi les tueurs en série les plus terrifiants de l’histoire criminelle française.

  • Médecin déséquilibré mentalement, il exploita le chaos de l’Occupation pour attirer ses victimes.
  • Son hôtel particulier parisien, transformé en véritable piège mortel, révéla 27 corps démembrés en mars 1944.
  • Ciblant principalement des familles juives cherchant à fuir, il les empoisonnait après avoir pris leurs biens.
  • Malgré sa défense se prétendant résistant, il fut guillotiné le 25 mai 1946, emportant le secret de sa fortune volée.

Dans les pages sombres de l’histoire criminelle française, peu d’affaires ont autant marqué les esprits que celle de Marcel Petiot. Ce médecin, ayant exercé pendant l’Occupation allemande, s’est révélé être l’un des tueurs en série les plus terrifiants du XXe siècle. Surnommé « Docteur Satan » par la presse de l’époque, ce praticien a profité du chaos de la Seconde Guerre mondiale pour attirer ses victimes dans un piège mortel. Le 11 mars 1944, la découverte d’un véritable charnier dans son hôtel particulier parisien a révélé l’ampleur de ses actes. Malgré les preuves accablantes retrouvées chez lui, Petiot n’a jamais avoué la nature réelle de ses crimes, maintenant jusqu’au bout une version des faits aussi invraisemblable que fascinante.

Le « Docteur Satan » : un médecin aux mains meurtrières

Né le 17 janvier 1897 à Auxerre, Marcel André Henri Félix Petiot manifeste dès son plus jeune âge des comportements inquiétants. L’analyse de son parcours révèle des signaux d’alerte qui auraient dû éveiller les soupçons. Dès l’enfance, il s’adonne à la torture d’animaux et souffre de convulsions régulières, signes avant-coureurs d’une personnalité profondément troublée.

Un passé troublé annonciateur de déviance

La Première Guerre mondiale marque un tournant décisif dans la vie de Petiot. Blessé au Chemin des Dames, il est interné dans un établissement psychiatrique militaire où les médecins diagnostiquent un déséquilibre mental et une neurasthénie sévère. Ces troubles, probablement apparentés à une forme de bipolarité, n’empêchent pourtant pas Petiot d’obtenir son diplôme de médecine en décembre 1921.

Son parcours devient alors une succession de positions respectables entachées de comportements déviants. En 1926, les habitants de Villeneuve-sur-Yonne l’élisent maire, fonction dont il sera destitué en 1934 pour diverses malversations. Sa kleptomanie avérée le conduit à l’arrestation en 1936 pour vol dans une librairie, suivi d’un internement de sept mois à l’asile d’Ivry-sur-Seine.

Le médecin respecté cachant un prédateur

En 1933, Petiot s’installe à Paris au 66 rue Caumartin. Derrière l’apparence d’un médecin conventionnel se cache un praticien peu scrupuleux qui délivre des ordonnances de complaisance à des toxicomanes. Cette activité lui permet de tisser un réseau dans les milieux interlopes parisiens. L’année 1941 marque une étape cruciale dans sa descente aux enfers : il acquiert l’hôtel particulier du 21 rue Le Sueur dans le 16e arrondissement, qui deviendra le théâtre macabre de ses crimes.

Fait troublant, en 1943, la Gestapo l’arrête et le torture pendant sept mois, sans qu’il ne révèle quoi que ce soit. Cette période d’incarcération par les occupants allemands lui servira plus tard d’argument pour se présenter comme un membre actif de la résistance française, version qu’il maintiendra jusqu’à son exécution.

Le charnier de la rue Le Sueur : un modus operandi implacable

Le 11 mars 1944 restera gravé dans les annales criminelles françaises. Ce jour-là, alertés par des voisins incommodés par une odeur pestilentielle et une épaisse fumée noire s’échappant de l’hôtel particulier, les pompiers et la police découvrent l’horreur au 21 rue Le Sueur. Les forces de l’ordre mettent au jour un véritable charnier : les restes de 27 corps humains démembrés, ainsi que des valises contenant les effets personnels des victimes.

Le piège mortel de la rue Le Sueur

L’enquête révèle les aménagements sinistres réalisés par Petiot dans sa demeure parisienne :

Aménagement Fonction
Chambre à gaz improvisée Asphyxie des victimes
Judas d’observation Observation de l’agonie
Anneaux métalliques scellés Immobilisation des victimes
Fosse de chaux vive Dissolution des corps
Doubles chaudières Incinération des restes humains

Des victimes vulnérables dans le chaos de l’Occupation

Se faisant appeler « Docteur Eugène » dans les milieux clandestins, Petiot exploite la détresse des personnes persécutées par les nazis. Il cible principalement des familles juives cherchant désespérément à fuir l’Europe occupée. Sa méthode est aussi simple qu’efficace : promettant une filière d’évasion vers l’Argentine, il exige de fortes sommes d’argent et la remise de tous les biens de valeur.

Une fois les victimes attirées dans son antre parisien, il leur injecte un produit présenté comme un vaccin obligatoire pour entrer en Argentine, mais qui est en réalité un poison mortel. Après leur décès, il dépouille méthodiquement les corps avant de les dépecer et de les faire disparaître, soit en les brûlant dans sa chaudière, soit en les plongeant dans de la chaux vive. Le pillage systématique des biens de ses victimes lui aurait permis d’amasser une fortune dont la trace s’est perdue.

Homme en costume dans un lieu sombre et en ruine.

De la fuite à l’échafaud : le procès d’un manipulateur

Après la découverte du charnier rue Le Sueur, Petiot prend immédiatement la fuite, laissant derrière lui les preuves irréfutables de ses crimes.

La cavale du faux résistant

Durant sept mois, le tueur en série échappe aux recherches de la police en adoptant une identité falsifiée particulièrement audacieuse. Se faisant passer pour le « capitaine Valéry », il s’intègre aux Forces Françaises de l’Intérieur, incarnant le rôle d’un résistant héroïque. Cette période de camouflage au sein même des forces qui le traquent témoigne de son extraordinaire capacité de manipulation. Les policiers finissent par l’arrêter le 31 octobre 1944 à Paris, mettant fin à sa cavale.

  • Découverte du charnier : 11 mars 1944
  • Arrestation après 7 mois de fuite : 31 octobre 1944
  • Ouverture du procès : 18 mars 1946
  • Condamnation à mort : 4 avril 1946
  • Exécution par guillotine : 25 mai 1946

Un procès historique sous les feux de la presse

Le procès qui s’ouvre le 18 mars 1946 est considéré comme l’événement judiciaire majeur de l’après-guerre en France. Face aux accusations, Petiot développe une défense stupéfiante : il ne nie pas les meurtres mais prétend avoir agi en patriote, éliminant uniquement des Allemands et des collaborateurs. Cette stratégie, qui rejette l’irresponsabilité ou la folie, vise à transformer ses actes criminels en actes de résistance.

Malgré son éloquence et sa défense orchestrée par Maître René Floriot, le tribunal le condamne à mort le 4 avril 1946 après seulement trois heures de délibération. Marcel Petiot rejoint ainsi la liste des tueurs en série les plus notoires de l’histoire européenne. Guillotiné le 25 mai 1946 à la prison de la Santé, il emporte avec lui de nombreux secrets, notamment celui de la fortune amassée en dépouillant ses victimes, jamais retrouvée à ce jour.

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