Attention : ce tueur a terrorisé 21 femmes âgées avant d’être démasqué (l’histoire glaçante)

L’affaire Thierry Paulin a marqué la France avec un tueur en série ciblant des femmes âgées entre 1984 et 1987.

  • Bilan macabre : 21 meurtres avoués en trois ans, principalement par étranglement, avec seulement 18 officiellement reconnus
  • Mode opératoire précis : repérage des victimes dans la rue, suivi jusqu’à leur domicile, vol d’environ 2000 francs par victime pour financer sa toxicomanie
  • Double vie troublante : serveur au Paradis Latin et figure de la vie nocturne parisienne tout en étant un prédateur méthodique
  • Fin tragique : arrêté en décembre 1987 après reconnaissance par un commissaire, mort du sida en prison en 1989 avant son procès

Dans la chronique sordide du crime français, peu d’affaires ont autant marqué les esprits que celle de Thierry Paulin. Ce tueur en série, tristement célèbre sous le surnom du « tueur de vieilles dames », a semé la terreur dans Paris entre 1984 et 1987. Auteur d’au moins 18 meurtres officiellement reconnus par la justice, Paulin ciblait exclusivement des femmes âgées et vulnérables. Son arrestation à l’âge de 24 ans a mis fin à une traque policière particulièrement complexe. Cette affaire criminelle a profondément bouleversé la société française, instaurant une véritable psychose dans la capitale, particulièrement à Montmartre où les premiers crimes ont été perpétrés.

Le parcours criminel de Thierry Paulin : 21 meurtres en trois ans

La chronologie macabre des assassinats

La série meurtrière de Paulin s’est déroulée en plusieurs phases distinctes, révélant un schéma criminel particulièrement méthodique. À l’automne 1984, accompagné de son complice et amant Jean-Thierry Mathurin, il commence sa sinistre entreprise dans le 18ème arrondissement de Paris. Les deux hommes assassinent ensemble plusieurs vieilles dames, avant une période d’accalmie suite à leur séparation.

Fin 1985, Paulin reprend seul ses activités criminelles jusqu’en février 1986, puis intensifie ses attaques en juin de la même année, faisant sept victimes en quelques semaines. Son parcours macabre connaît une interruption forcée lorsqu’il est incarcéré pour une affaire de stupéfiants entre août 1986 et septembre 1987. Une terrible ironie du sort qui aurait pu mettre fin à sa série criminelle si les enquêteurs avaient fait le rapprochement.

Dès sa sortie de prison, entre octobre et novembre 1987, il commet sa série la plus meurtrière avec onze femmes assassinées en à peine deux mois. Bien que la justice n’ait officiellement retenu que 18 meurtres, Paulin a avoué être responsable de 21 assassinats au total.

Le mode opératoire du « tueur de vieilles dames »

La méthode de Paulin était d’une efficacité glaçante. Il repérait ses victimes dans la rue, souvent à proximité de marchés ou de commerces, et les suivait jusqu’à leur domicile. Une fois à l’intérieur, il les agressait avec une violence extrême, les tuant principalement par étranglement ou étouffement. Les corps des femmes assassinées étaient retrouvés ligotés, parfois bâillonnés, dans des appartements méthodiquement fouillés.

Période Nombre de victimes Zone géographique
Automne 1984 Première série avec Mathurin 18ème arrondissement (Montmartre)
Fin 1985 – Février 1986 Reprise solitaire Extension à d’autres arrondissements
Juin 1986 7 assassinats 5ème, 10ème, 11ème, 12ème arrondissements
Octobre-Novembre 1987 11 victimes Divers arrondissements parisiens

Bien que le mobile principal fût financier, les sommes dérobées restaient modestes, environ 2000 francs par victime. Ce maigre butin servait à financer sa consommation de drogue et ses sorties nocturnes. Les quartiers ciblés se sont progressivement étendus du 18ème arrondissement vers les 5ème, 10ème, 11ème, 12ème et 14ème arrondissements, semant la terreur parmi les personnes âgées parisiennes.

L’enquête et la capture du tueur en série

Une investigation complexe

La Brigade criminelle s’est heurtée à d’immenses difficultés pendant cette enquête. Malgré la présence d’empreintes digitales sur plusieurs scènes de crime, celles-ci ne correspondaient à aucune identité dans les fichiers policiers. Les enquêteurs disposaient pourtant de portraits-robots précis décrivant un homme métis à la coupe afro teinte en blond vénitien.

Un important dispositif policier avait été déployé dans le 18ème arrondissement, mais sans parvenir à interpeller le meurtrier. Cette affaire rappelle d’autres cas de tueurs en série qui ont longtemps échappé aux forces de l’ordre malgré des indices tangibles. Le destin joua un tour cruel aux victimes : Paulin fut arrêté le 5 août 1986 pour une bagarre entre dealers de drogue et condamné à un an de prison, sans que ses empreintes ne soient jamais comparées à celles du tueur recherché.

L’arrestation et les aveux

Le dénouement survint le 1er décembre 1987, lorsque le commissaire Francis Jacob du 10ème arrondissement reconnut Paulin dans la rue grâce au portrait-robot. Après vérification, ses empreintes correspondaient parfaitement à celles du meurtrier. Lors de sa garde à vue, Paulin stupéfia les policiers en avouant spontanément 21 assassinats avec une précision déconcertante et une absence totale de remords.

  • Reconnaissance immédiate dans la rue par un commissaire attentif
  • Correspondance formelle des empreintes digitales avec celles retrouvées sur les scènes de crime
  • Aveux détaillés et spontanés concernant 21 meurtres
  • Description précise des lieux, des victimes et du déroulement des crimes

Portrait d’un tueur : qui était réellement Thierry Paulin ?

Une enfance troublée et un parcours délinquant

Né en 1963 à Fort-de-France en Martinique, Thierry Paulin connut une enfance particulièrement difficile. Élevé d’abord par sa grand-mère, puis envoyé chez sa mère à l’âge de dix ans, il développa très tôt un comportement violent envers son entourage. Rapatrié en métropole à Toulouse par son père, il échoua à son CAP de coiffure avant d’effectuer son service militaire à 17 ans, une expérience traumatisante en raison de son homosexualité et de sa couleur de peau.

Son premier délit signalé fut l’agression d’une épicière de 75 ans à Toulouse, préfigurant sa future spécialisation criminelle. À 21 ans, il rejoignit sa mère à Nanterre avant de découvrir Paris, où il commença sa double vie de serveur nocturne et de prédateur.

Une double vie entre mondanités et criminalité

À Paris, Paulin menait une existence contrastée. Serveur au Paradis Latin, il était devenu une figure reconnue de la vie nocturne parisienne. Toxicomane consommant régulièrement cocaïne et autres drogues, il finançait ses addictions et ses sorties en boîtes de nuit par ses crimes, qu’il appelait cyniquement « aller à la banque ».

  1. Diagnostic de séropositivité au VIH pendant son incarcération en 1986-1987
  2. Décès du sida en prison le 16 avril 1989, à l’âge de 26 ans, avant son procès
  3. Décrit par les experts psychiatres comme « un grand fauve, un prédateur »
  4. Capacité troublante à commettre un meurtre puis se rendre directement en boîte de nuit

Les psychiatres qui l’ont examiné le décrivaient comme un « tueur mécanique, émotionnellement absent de ses crimes ». Cette affaire reste gravée dans la mémoire collective française comme l’une des plus troublantes séries criminelles du pays, révélant comment un homme pouvait mener une double vie entre criminalité sanglante et mondanités parisiennes.

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